PHILIPPE BIERMÉ - BIOGRAPHIE |
De père belge et de mère française,
Philippe Biermé, dessinateur, peintre et photographe, est né
à Uccle (1180 Bruxelles), le 25 juillet 1945, à 15 heures.
Sest-il trompé de millénaire ? Sans doute aurait-il
été plus à laise en Haute Égypte où
il aurait vécu dans un siècle policé où tout
était ordre et beauté, luxe, calme et volupté, à
une époque où les qualités quil aime rencontrer
chez autrui étaient aussi les vertus officielles : désintéressement,
franchise, cordialité, ordre, harmonie, sens de la famille
Il appartient à cette génération de limmédiat
après-guerre qui découvrira vite le déséquilibre
dun monde bouleversé. Enfant, il est solitaire et triste. Adolescent, il saperçoit que le monde des humains a deux visages : le visible et linvisible, et que lun cache souvent la laideur de lautre. Ses études, il les termine à lInstitut Saint-Luc à Ramegnies-Chin, près de Tournai, dabord dans la classe dhumanité et arts graphiques, pour ensuite trois années de photographie. Avant tout, il est autodidacte. Il obtient plusieurs prix de peinture et de photographie. Ses thèmes de prédilection sont la nature, lÉgypte antique, la Femme, le personnage de Dante Alighieri. À travers ses pinceaux, lartiste nous livre également les rencontres et les événements marquants de son existence. En cela, son uvre est en grande partie autobiographique, sans pour autant être confession intime. Quant à la Femme, on sent lartiste sensible à son charme, ému par les courbes dun corps. La Femme est pour lui un mystère permanent, un abîme insondable quil explore sans relâche. Son style se rattache au fantastique, au symbolisme et au surréalisme. Ses compositions sont souvent teintées dimaginaire et dabsolu, mais aussi dun certain pessimisme face au monde de demain. De 1965 à 1983, il a surtout exposé à Bruxelles. Ils ont dit de lui "Ce jeune homme semble aller doffice à la difficulté quil faut vaincre si lon veut pousser plus outre." Hubert Colleye en 1965. "Il nous prouve quil a de limagination " Alain Viray en 1965. "Ce jeune peintre semble vouloir renouveler lart de peindre cest un jeune à suivre." L.D.H. en 1971. "La peinture de Philippe Biermé ne peut laisser indifférent. Elle prouve quil existe encore sur cette terre des gens qui, tels des chevaliers errants enfermés dans leur armure, veulent refaire le monde à limage dune certaine pureté." G.I. en 1975. "Plus tard, je découvris luvre du peintre et je fus surpris de ne pas le reconnaître en elle. Le réalisme des formes, léclatement des couleurs contrastaient violemment avec lapparence de lhomme. Sa peinture, oserais-je écrire quelle est le contraire de sa personne toute en agressivité, explosive par le choix des couleurs et des formes, étrange par les sujets traités." Marcel Dehaye en 1977. "Si sa peinture trahit une sensualité profonde, ses photos sont plutôt des illustrations poétiques de la vie ou des paysages quil a rencontrés." Anita Nardon en 1980. Il sest ensuite consacré pendant plus de vingt ans à la restauration et à la protection de luvre dEdgar P. Jacobs (le père de Blake et Mortimer). Il a donc arrêté ses expositions et ralenti sa production artistique. Il a publié plusieurs ouvrages sur lÉgypte, sur son uvre et sur Edgar P. Jacobs. Aujourdhui, il compte revenir à ses propres travaux. |